SACHA DISTEL - LE MYOSOTIS

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LE MYOSOTIS

SACHA DISTEL
ÓPERA ALEXANDRE CHARLES LECOCQDE 1866
LETTRE: CHARLES TRENET.
ALBUM: PARLONS D’AMOUR
RECORD: PHILIPS
GENRE: JAZZ
ANNÉE: 1967
 
       Alexandre Sacha Distel dit Sacha Distel, est un guitariste de jazz, compositeur et chanteur français d'origine franco-russe, né à Paris (13e arrondissement) le 29 janvier 1933 et mort au Rayol-Canadel-sur-Mer le 22 juillet 2004.
        D'origine juive russe par son père, Lionia (Léonide) (1894-1970), né à Odessa, Sacha Distel est aussi le neveu de Ray Ventura par sa mère, Andrée Ventura (1902-1965), également d'origine juive, une pianiste ancienne lauréate du Conservatoire.
         Son père arrive en France en 1917, au moment de la Révolution russe, pour y rejoindre son frère qui y possède une usine de produits chimiques. Il fait des études d'ingénieur chimiste pour travailler dans l'usine de son frère, mais celui-ci, en raison de difficultés financières part vivre au Mexique. Son père devient alors garagiste, puis commerçant en produits électro-ménagers.
       Ses parents travaillant tous les deux, il est mis au jardin d'enfants à l'âge de trois ans et entre au cours préparatoire huit jours après.
        Il apprend le piano très jeune. Bien qu'il l'admire, il ne voit alors jamais son célèbre oncle Ray Ventura, souvent parti en tournée, sauf lorsque celui-ci installe son orchestre à Paris. Sacha Distel intègre, le temps d'un dimanche après-midi, son orchestre, y jouant du saxophone miniature. Adorant chanter et en particulier imiter Maurice Chevalier, il participe à l'âge de six ans à un radio-crochet qu'il remporte.
           Sous l'Occupation, la police française arrête sa mère le 7 février 1942, non pas parce qu'elle est juive, mais pour des raisons politiques. Emprisonnée à la prison du Cherche-Midi, elle ne sera d'ailleurs pas déportée. Lors de l'arrestation de sa mère, espérant pouvoir empêcher la police d'emmener celle-ci (il a alors neuf ans), il se met à jouer du piano et à chanter. Sur l'initiative de son père, il est confié à Fernande Chaboche à La Baconnière. Il est caché comme treize autres enfants juifs par Constant Domaigné au collège de l'Immaculée-Conception, rue Crossardière à Laval, où il est enregistré sous le nom d’Alexandre Ditel, afin d'éviter la curiosité des militaires allemands présents dans les locaux du collège. Il reste au collège jusqu'à la libération de Laval au début d'août 1944 où un jour son père vient le chercher et retrouve sa mère lors de la Libération de Paris.
           Il entre au lycée Janson-de-Sailly, puis au lycée Claude-Bernard, où il est un élève moyen.
        Grâce à son oncle, Ray Ventura, Sacha Distel s’intéresse progressivement au jazz. Il assiste aux diverses répétitions et enregistrements de l'orchestre de celui-ci : Les Collégiens. En 1947, lors du tournage du film Mademoiselle s'amuse, il demande à Henri Salvador, guitariste de cet orchestre, de lui donner des leçons de guitare, ayant deviné que c'était un puissant moyen de séduction auprès des femmes. Il devient son élève tout en jouant dans les Noise Makers, l'orchestre de son lycée du 16e arrondissement de Paris (lycée Claude-Bernard), aux sonorités jazz Nouvelle-Orléans.
            Ray Ventura, qui a eu vent de la chose, propose au jeune Sacha de venir à une soirée à l’Alhambra l’hiver de 1948. Dizzy Gillespie y joue avec son orchestre. Entouré par Bruno Coquatrix, Paul Misraki, et André Hornez, Sacha découvre le bebop. Dans la salle, c'est une bataille d'Hernani.

Quand tu partis, quand
Tu levas le camp
Pour suivre les pas
De ton vieux nabab,
De peur que je ne sois triste,
Tu allas chez l' fleuriste
Quérir une fleur bleue,
Un petit bouquet d'adieu,
Bouquet d'artifice ;
Un myosotis,
En disant tout bas
Ne m'oubliez pas.

Afin d'avoir l'heure
De parler de toi,
J'appris à la fleur
Le langage françois.
Sitôt qu'elles causent
Paraît que les roses
Murmurent toujours
Trois ou quatre mots d'amour.
Les myosotis
Eux autres vous disent,
Vous disent tout bas :
Ne m'oubliez pas.

Les temps ont passé.
D'autres fiancées,
Parole d'honneur,
M'offrirent le bonheur.
Dès qu'une bergère
Me devenait chère,
Sortant de son pot
Se dressant sur ses ergots
Le myosotis
Braillait comme dix
Pour dire "Hé là-bas,
Ne m'oubliez pas."

Un jour Dieu sait quand,
Je lèverai le camp,
Je m'envolerai vers
Le ciel ou l'enfer.
Que mes légataires,
Mes testamentaires,
Aient l'extrême bonté,
Sur mon ventre de planter
Ce sera justice
Le myosotis
Qui dira tout bas :
Ne m'oubliez pas.

Si tu vis encore,
Petite pécore,
Un de ces quatre jeudis,
Viens si l'cœur t'en dit
Au dernier asile
De cet imbécile
Qui a gâché son cœur,
Au nom d'une simple fleur.
Y a neuf chances sur dix
Que le myosotis
Te dise tout bas :
Ne m'oubliez pas
.

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